La Lettre de l’ASES

Association des Sociologues Enseignants du Supérieur

24

janvier

1998

 

 

 

Quelle politique pour les statuts précaires

Présentation par Philippe Cibois 3

Pour un code de bonne conduite 5

Rencontre du 27 septembre 1997

atelier 1 : compte rendu de Laurence Costes 7

atelier 2 : compte rendu de Ali Aït Abdelmalek 11

Recrutements de 1997

Les nominations d'enseignants-chercheurs en sociologie-démographie, 1997 par Alain Chenu 14

Vie de l'ASES

Compte-rendu du CA de l'ASES 19

Informations

Nomination, initiatives, publications 21

 

 

La lettre de l’ASES est le bulletin de liaison de l’ASES

Association des Sociologues Enseignants du Supérieur

Cette association Loi 1901 a été fondée en 1989 pour "défendre, améliorer et promouvoir l’enseignement de la sociologie. Elle vise à rassembler, à des fins d’information, de réflexion, de concertation et de proposition, les enseignants-chercheurs et les enseignants de sociologie en poste dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur assimilés"

Le Conseil d’administration en est actuellement le suivant :

Yeza Boulhabel-Villac

Marcel Calvez

François Cardi (membre du bureau, secrétaire général)

Frédéric Charles

Alain Chenu (membre du bureau, affaires corporatives)

Philippe Cibois (président, chargé du bulletin)

Laurence Costes

Claudine Dardy

Catherine Déchamp-Le Roux

Michèle Dion (membre du bureau, trésorière)

Francis Farrugia (membre du bureau)

Daniel Filâtre

Suzie Guth

Monique Hirschhorn

Armel Huet

Stéphane Jonas

Monique Legrand

Claude Leneveu

François de Singly (membre du bureau, vice-président)

Jean-Yves Trépos (membre du bureau, pédagogie)

Maryse Tripier (membre du bureau, recherche)

Rédaction de la Lettre de l’ASES : c/o Philippe Cibois

22 bis rue des Essertes, 94140 ALFORTVILLE

tel/fax 01 43 75 26 63 ; cibois@francenet.fr

Quelle politique pour
les statuts précaires ?

Présentation du contenu du présent numéro

Philippe Cibois

Président de l’ASES

La rencontre du 27 septembre à l'amphi Durkheim de la Sorbonne a été l'occasion d'un débat vif : la présence de nombreux enseignants chargés cours ou ATER a permis que la discussion n'ait pas lieu simplement entre enseignants statutaires. Les points de vue ont pu s'échanger et ont permis à certains d'exprimer leur insatisfaction profonde face à la situation qui leur est faite. On trouvera à la suite de ce texte, le relevé de conclusions que le Conseil d'Administration, qui s'est réuni immédiatement après la rencontre, a pu en tirer.

Indépendamment de réformes administratives qui sont envisagées dans ce texte, nous pouvons dès à présent appliquer le code de bonne conduite que ce texte nous propose et dont l'esprit est simplement le suivant :

- un chargé de cours n'est pas un esclave taillable et corvéable à merci qui fait les tâches que l'enseignant statutaire n'a pas envie de faire.

- une charge de cours est un élément de formation pour un doctorant : elle doit lui permettre d'acquérir une expérience pédagogique. Ceci suppose une gestion de ces charges de cours qui permette des horaires raisonnables et une rotation qui fasse de ce passage une étape dans un cursus.

L'expérience montre que ce simple programme n'est pas simple à tenir : quand l'urgence arrive, il est trop facile de demander à ceux qui donnent satisfaction d'en faire davantage. Il est plus difficile d'expérimenter avec de nouvelles personnes.

En plus du relevé de conclusions, on trouvera dans ce numéro les comptes-rendus des deux ateliers de discussion de cette rencontre qui ont fonctionné en parallèle.

***

Recrutements : Alain Chenu présente les résultats de la dernière campagne de recrutement. Pour la prochaine, l'ASES se réjouit évidemment que l'on soit revenu à l'ancien système (passage devant le CNU pour habilitation sur plusieurs années puis passage devant les commissions locales). La publication des postes est prévue par le Ministère pour le 15 février. En ce qui concerne les commissions de spécialistes, qui devront être renouvelées, l'apparition de suppléants ne vas pas en simplifier la constitution (voir texte ci-dessous).

Pour le prochain numéro, il serait souhaitable de pouvoir publier des comptes-rendus d'expériences pédagogique liés à la création cette année de modules de découverte. Le premier semestre est passé : je vous suggère d'essayer de mettre par écrit un compte-rendu de votre expérience. Enfin il serait dommage que la rubrique "Tribune libre" disparaisse faute de contributions. Par exemple la publication du texte de l'ARESER (cf rubrique publications) devrait provoquer des réactions qui auraient là leur place.

A propos du décret du 4 décembre 1997 (JO du 6) relatif aux commissions de spécialistes.

"Chaque commission comprend dix membres titulaires au moins et vingt membres titulaires au plus, ainsi qu'un nombre égal de membres suppléants." Il y a parité entre rang A et rang B ; de 60 à 70% des membres sont élus et donc de 30 à 40% sont des membres extérieurs nommés. "Nul ne peut être élu ou nommé, en qualité de membre titulaire ou suppléant, dans plus de trois commissions de spécialistes."

Dans chaque collège, des élections au scrutin de liste à la représentation proportionnelle sont organisées. "A chaque candidat à un siège de membre titulaire est associé un suppléant". Lorsque pour un des collège, des sièges "n'ont pu être pourvus par la voie de l'élection", ils peuvent l'être par nomination d'enseignant d'une autre discipline de la même université, ou de la même discipline d'une autre université.

Lors d'une commission de spécialistes, titulaires et suppléants sont convoqués : "un représentant suppléant n'a voix délibérative qu'en l'absence du membre titulaire qu'il remplace". Pour les jurys de recrutement, comme précédemment, "siègent seuls, jusqu'à la fin des opérations du concours, les membres titulaire et , le cas échéant, les membres suppléants, qui ont participé avec voix délibérative à la première réunion du jury comportant l'examen des dossiers des candidats".

Pour un code de bonne conduite
Relevé de conclusions fait par le CA de l'ASES à la suite de la rencontre sur les statuts précaires

Ce débat, vif, a manifesté une certaine incompréhension sur le terrain entre les enseignants statutaires et ceux qui sont soumis à la précarité. Il semble nécessaire de prendre position.

La précarité peut s'entendre dans deux sens : difficulté de vivre avec des ressources limitées, incertaines et dans une dépendance malsaine vis-à-vis de l'institution ; incertitude quant à l'avenir pour l'obtention d'un emploi universitaire ou non. Nous envisageons d'abord les efforts à faire sur le premier point :

1) la situation standard est celle d'un étudiant venant de passer son DEA et envisageant une thèse. Il faut qu'il puisse pendant 3 (ou 4) ans se consacrer à la rédaction de sa thèse tout en ayant une expérience d'enseignement. La manière la meilleure de vivre cette situation est d'être allocataire (et moniteur pour l'enseignement). A défaut, une charge d'enseignement doit permettre de suppléer à l'absence d'allocation.

Le chargé d'enseignement devrait être engagé sur les bases suivantes :

- dès que le nombre d'heures envisagé dépasse 48h annuelles, il est habilité par la commission de spécialistes (c'est le régime actuel).

- il est engagé pour une durée limité de 3 (ou 4) ans éventuellement avec un supplément d'un an l'année de la soutenance.

- son nombre d'heures d'enseignement correspond au maximum à un demi-service (ou un tiers de service).

- il ne peut être chargé de responsabilités administratives,

- il ne peut suppléer à des taches non faites par des statutaires.

En plus des chargés d'enseignements qui le sont du fait de leurs compétences spécifiques (chercheurs, professionnels), la charge d'enseignement doit permettre à des doctorants de prendre un premier contact avec l'enseignement.

Les départements doivent avoir le souci d'investir suffisamment les instances des universités pour que leurs demandes de postes puissent être efficaces.

2) Serait à discuter en AG de l'ASES la question de la possibilité de charges d'enseignement à ouvrir éventuellement à tous les doctorants. S'ils ont passé l'âge limite de 28 ans ou s'ils ne disposent pas des 1000 h de travail annuelles requises, on pourrait demander que la possibilité d'enseigner leur soit ouverte au titre de la professionnalisation. De la même façon l'obtention d'une allocation pourrait ne pas être liée à un critère d'âge.

3) pour permettre une thèse dans de bonnes conditions, il faut élargir les possibilités de financements (contrats de recherche, CIF c'est à dire Contrat Individuel de Formation). Il faut multiplier les voies d'accès, améliorer les statuts mais respecter la possibilité de faire une thèse et d'être candidats hors de ces dispositifs.

4) la régulation du nombre de doctorants ne peut se faire par numerus closus mais nécessite la renaissance de la DRED.

5) L'aide à la thèse doit passer d'abord par l'allocation et les postes d'ATER devraient être le relais de la fin de thèse.

En ce qui concerne l'incertitude sur le recrutement, il est impensable qu'elle puisse être levée : elle ne peut l'être par un pré-recrutement officiel qui interdirait la multiplicité des voies d'accès et déplacerait les difficultés d'insertion à un stade trop précoce. Cette incertitude ne peut être levée individuellement par des promesses faites à titre personnel par un directeur de thèse. La procédure de recrutement est un concours où l'aspect de compétition doit être préservé. Seule une commission de spécialistes soucieuse de l'intérêt général peut avoir une attitude respectueuse vis-à-vis des candidats.

Si l'incertitude ne peut être éliminée, par contre il faut développer d'autres issues que celles du concours de recrutement : enseignement pour des non-sociologues et professionnalisation dans d'autres secteurs que l'enseignement.

Pour mieux voir la situation et à la demande des personnes en statut précaire, un état des lieux est envisagé : il s'agit de recueillir par le biais des responsables de département des indications sur : les effectifs, les enseignants statutaires et non-statutaires, les doctorants, les allocataires.

Compte-rendu de la rencontre
sur les statuts précaires

Compte-rendu du premier groupe de travail

Lorsque l'on évoque la situation des statuts précaires, deux populations se dégagent : d'une part les personnes qui commencent, ou sont en cours de thèse et qui se trouvent confrontées à sa réalisation, à son financement et à la possibilité de s'initier à l'enseignement. D'autre part, celles ayant achevé leur thèse et qui, en attendant d'obtenir un poste de maître de conférences, doivent subvenir financièrement à leurs besoins, effectuer des publications et des charges d'enseignement pour éviter les "temps morts" susceptibles de nuire à leur recrutement futur.

Face à ce public en accroissement constant se pose, dès lors, la question de la meilleure politique à adopter vis à vis des statuts précaires. En effet, quels sont les avantages du système actuel, quelles sont les modifications qui peuvent ou doivent être engagées ?

Ces questions semblent d'autant plus nécessaires et urgentes que le nombre de candidatures aux postes de maître de conférences ne cesse de s'accroître, que celles-ci présentent un niveau de plus en plus performant en terme de qualité de thèse, de publications, d'expériences d'enseignement. Cependant l'offre du nombre de poste proposé est nettement inférieure à la demande ce qui crée, inévitablement, un goulot d'étranglement difficile à gérer.

L'objet de ce débat était donc de s'interroger sur ce qui peut être envisageable de faire à un niveau collectif ; un certain nombre d'attentes, d'insatisfactions, de critiques puis de propositions ont ainsi été évoquées au cours de cet atelier.

Problèmes évoqués au cours du débat:

Ce qui a été, dans un premier temps, abordé c'est le profil très contrasté des statuts précaires. Cette hétérogénéité se retrouve non seulement d'un statut à l'autre (moniteurs, allocataires de recherches, ATER, AMN et chargés de cours,...), mais aussi au sein d'un même statut : l'âge, le parcours universitaire et professionnel, le niveau d'avancement, voire le nombre d'années qui suivent l'achèvement de la thèse, etc... sont autant de paramètres qui rendent difficile l'établissement d'un politique homogène. Néanmoins, toutes les voies empruntées ne semblent pas, à terme, (l'accès au poste de maitre de conférences, ou un poste de chercheur au CNRS, étant massivement présenté comme la principale motivation) équitables. Il semble. en effet, que l'on assiste à un glissement vers une sorte de "voie royale" qui privilégie ceux qui ont obtenu la thèse dans un laps de temps limité (4-5 ans) par le biais d'une allocation de recherche au sortir du DEA, puis l'accès à un poste d'ATER (le statut d'AMN paraissant bénéficier d'un statut particulier). Les candidats ayant fait ce parcours linéaire représentent, par conséquent. une population jeune. Or qu'en est-il de ceux qui "ratent la marche" de l'allocation à la sortie du DEA, pourront-ils entrer dans le système ?

Ces derniers ont été "pénalisés" soit en raison de leur âge (qui est un facteur déterminant pour l'obtention de l'allocation de recherche) soit, tout simplement, parce que le nombre de postes d'ATER proposé se révèle insuffisant et oblige les doctorants à se rabattre vers le statut de chargé de cours. Pour limiter cette hémorragie, le recours à des demi-postes d'ATER est souvent pratiqué, il est d'ailleurs perçu globalement de façon positive puisque les intéressés peuvent allier la rédaction de la thèse et l'enseignement, mais il ne résout pas pour autant la situation précédente. Or si un écart semble se creuser de plus en plus entre ces deux statuts, rien ne semble le justifier : les chargés de cours cumulant, eux aussi, une formation scientifique et d'enseignement souvent équivalente à celle des ATER. Mais ces derniers sont dans une position beaucoup plus fragile et aléatoire : ils sont les premiers exposés aux aléas des compressions d'heures, voire des exigences multiples des statutaires qui les ont recrutés. Cette fragilité du statut se double d'une difficulté administrative pour les plus de 28 ans. Ces derniers doivent, en effet, justifier d'un emploi équivalent à 1000 heures sur l'année afin de pouvoir prendre des charges de cours à l'université et oblige certains d'entre eux à se rabattre sur des petits emplois alimentaires, voire même à jongler avec des pratiques qui relèvent parfois du bricolage prête-noms, faux contrats de travail, fausses fiches de paye,... Cela les place souvent dans une situation d'illégalité et, par conséquent, de plus grande dépendance vis à vis des statutaires alors que leur sollicitation est unanimement perçue comme indispensable pour assurer les TD dont ils ont la charge.

Ce "parcours du combattant" pour parvenir soit à l'obtention d'un statut d'ATER. soit à une charge de cours contribue finalement à rendre les intéressés corvéables à merci. Des abus peuvent se créer, comme certains témoignages énoncés au cours de la séance l'ont montré. Ceci s'exprime, notamment, à travers la part de travail que les statutaires font descendre sur eux, en se déchargeant, par exemple, de certaines tâches administratives, des cours jugés moins intéressants, ou bien encore en subissant les éventuelles retombées de la compression d'heures. etc... Cet état de fait finit par faire naître une sorte de "dette" qui entretien l'espoir des vacataires. mais qui n'est pas forcément, à terme, prise en compte.

Dès lors la question de la redistribution et du sens même de ces vacataires se pose. Comment les faire fonctionner de manière démocratique ? Une charge de cours peut-elle être mobilisée plusieurs années par la même personne ? Comment trouver un meilleur équilibre entre ces candidats afin que les cours ne soient pas "noyautés" par les mêmes personnes et permettre un turn-over pour offrir de nouvelles places aux doctorants qui débutent?

On en arrive, alors, à la question du recrutement des vacataires. Les propos des intervenants reflètent une impression d'opacité quant aux modes de sélection des candidats. Le recrutement doit, en effet, passer par un commission locale, mais celle-ci ne semble pas être systématiquement pratiquée. Enfin, la question du recrutement à part des AMN s'est également posée et la justification de ce "privilège" par rapport aux autres statuts.

Propositions:

En définitive, pour éviter l'opacité qui règne souvent sur les statuts précaires et afin de permettre une meilleure équité possible entre ces derniers, un certain nombre de propositions ont pu être formulées. Parmi celles-ci on peut distinguer celles que l'ASES pourrait être en mesure d'imposer, celles qui dépendent d'un débat plus large ministériel et d'autres, en "creux" qui pourraient être effectuées par les vacataires eux-mêmes.

1) En premier lieu, il semble indispensable de réunir des données précises à l'aide d'un état des lieux par université, sur le nombre de vacataires, les profils de ces statuts, leur charge de travail et leur situation vis à vis de leur thèse,...

2) Ensuite, envisager la mise en place d'un recrutement et d'un mode de fonctionnement commun à toutes les universités . Le modèle proposé pourrait être le suivant : les statutaires renoncent à la prime pédagogique et limitent leurs nombres d'heures complémentaires. Les heures ainsi dégagées sont redistribuées entre les vacataires. Ces derniers sont recrutés pour une période de quatre années après leur DEA et, lorsqu'ils ont soutenu, bénéficient d'une année supplémentaire pour faire de l'enseignement. Une fois ce laps de temps révolu, ils cèdent leur place aux nouveaux doctorants afin de pouvoir faciliter une sorte de turn-over et une meilleure répartition des charges de cours entre les anciens vacataires et les nouveaux qui désirent faire de l'enseignement.

3) Moduler la rigidité des formes de recrutement des vacataires en tenant compte de la diversité des profils et revaloriser la considération des statutaires vis à vis des vacataires en effectuant un recrutement clair et en envisageant la mise en place d'une sorte de "charte de bonne conduite" avec les chargés de cours où serait précisé :

- ce qui peut être demandé aux chargés de cours,

- ce qui est exclu de leur demander,

- les conditions de leur recrutement quant à sa durée et aux responsabilités qui en découlent. Par exemple, l'activité des chargés de cours devra être limitée à de l'enseignement et en aucun cas ne devra comporter des tâches administratives.

A cela s'ajoute, pour les chargés de cours de plus de 28 ans, le problème lié à la nécessité de justifier d'un emploi équivalent à 1000 heures sur l'année comme cela a été évoqué plus haut l'ASES pourrait-elle faire pression afin d'assouplir cette exigence ?

4) Il apparaît également indispensable de parvenir à un accord sur la politique à suivre : le pré-recrutement est-il une nécessité ? Dans ce cas, est-il souhaitable de privilégier ou non les allocataires et le statut d'ATER, de fixer une limite d'âge à l'allocation de recherche, voire, sur le long terme, au concours de recrutement de maître de conférences ? Doit-on privilégier ce système ou bien envisager la mise en place d'un système de bourses, de financements de thèse qui pourrait être une solution plus juste pour les doctorants ?

5) Enfin, la revalorisation des statuts de vacataire passe-t-elle par une action de type syndicale : les chargés de cours ont-ils intérêt à exercer cette forme de pression ?

6) Par ailleurs, ce débat renvoie aussi aux débouchés offerts aux doctorants. Etre docteur en sociologie doit-il mener exclusivement aux fonctions d'enseignement et de recherche ? Le recrutement des maîtres de conférences reposant sur un concours (tout comme celui du CNRS) et le nombre de postes à l'université étant limité, il est évident que tous ne pourront accéder à cette fonction. Face à cela il serait peut-être nécessaire de sensibiliser les étudiants qui font un DEA et entament une thèse à la diversité des voies possibles. La professionnalisation du sociologue passe-t-elle uniquement par une formation en DESS ? Effectuer une thèse dans le seul but de pratiquer le métier de sociologue au sein du seul cadre universitaire ne risque-t-il pas de nuire, sur le long terme, à la sociologie elle-même : les entreprises, les ministères. les cabinets d'études, les associations,... peuvent tout aussi bien permettre à un docteur en sociologie de pouvoir y exercer efficacement son métier. Cette ouverture à d'autres structures pourrait favoriser une meilleure fluidité, une meilleure régulation des diplômés de sociologie et pourrait peut-être, limiter les attentes déçues, les amertumes, les rancoeurs qui s'accumulent chez les candidats qui postulent depuis plusieurs années sur la seule voie de l'accès à un poste de maître de conférences.

Laurence Costes

université d'Evry.

***

Compte-rendu du deuxième groupe de travail

Faciliter la réalisation de thèses en sociologie et l'insertion professionnelle des doctorants.

Il y a maintenant plus d'un an, l'ASES dressait un constat simple de la situation concernant les emplois "précaires" a l'Université : les inégalités statutaires entre enseignants s'accentuaient, conduisant à la précarisation de nombreux chargés de cours et à une tension croissante. dans certains départements, UFR ou Universités.

La volonté de lutter contre ce phénomène, de garantir aux étudiants inscrits en thèse des conditions correctes d'accès à l'emploi (enseignement, recherche), tout comme le souci de mieux utiliser l'ensemble des compétences, mais aussi de clarifier les relations entre les titulaires et les chargés de cours, ont conduit près de 50 membres de l'ASES à un débat, qui devrait déboucher sur un texte fondateur d'un "nouveau statut" (il est permis d'espérer !). La tâche n'est pas simple: la démarche du ministère a jusqu'à présent soigneusement éludé ce problème de précarité dans l'enseignement supérieur.

L'ASES pourrait faire, en effet, à l'issue d'une discussion, qui s'est engagée avec l'ensemble des enseignants (Professeurs, Maîtres de Conférences, ATER. ex-ATER, Chargés de cours, Doctorants), mais aussi avec ceux qui souhaitent - et peuvent encore - s'y associer, des propositions. des suggestions, et fixer ainsi - à l'intention des acteurs politiques - un cadre de réformes pour les années à venir. Il s'agira. également, de proposer des mesures d'application immédiate traduisant dans les faits, dès 1998, les principes majeurs de responsabilité, d'équité et de solidarité.

Si beaucoup reste à faire, la première rencontre a déjà permis

1 -de souligner que les situations sont très contrastées dans les départements, dans les UFR, dans les Universités ; les politiques menées en matière de charges d'enseignement et de gestion des heures complémentaires (premier poste budgétaire, le plus souvent, dans les UFR) sont diverses et variées ;

2 - de se prononcer sur la nécessité de revoir la situation (cf. le statut des ATER et des chargés de cours) et de solliciter une action plus cohérente de l'Etat et des pouvoirs.

3 - de découvrir que "la production, par les ASSEDIC, de thèses n'est plus un cas marginal" (puisque le chômage subventionne parfois, en grande partie. le doctorat), et que les reprises d'études concernent aussi le troisième cycle (de sociologie);

Au-delà du constat de la précarité et des difficultés que vivent de nombreux chargés de cours et "ex-ATER", la réunion a été marquée, nettement, par le souci de trouver des solutions à cet égard, des choix devront être faits : faut-il "gérer" les précaires ou supprimer les statuts d'ATER et de Chargés de cours ? Doit-on revenir à un statut ancien, celui d'assistant (nouvelle version) ? N'est-il pas préférable d'opter pour la formule des allocations de recherche?

Et, pour la première fois, la question de la suppression du statut d'ATER a été évoquée. Si, pour certains, il faut "demander l'abrogation" des statuts d'ATER et de chargés de cours, pour d'autres, "puisque la situation est devenue impossible, on pourrait revenir au statut d'assistant" ; ou encore "1/3 de service, 2/3 pour la recherche (thèse)". Que proposer ? une situation idéale: peu de doctorants l'auront... Un statut unique - sur lequel on pourrait travailler - protégerait mieux. Simultanément, d'autres questions se posent : un système plus homogène serait-il plus juste ? Certes, il faut une volonté politique de limiter les précaires, mais doit-on renoncer, pour autant, aux ATER et aux assistants.

La démarche de l'ASES vise à dessiner l'Université de demain et les prochains textes ministériels traduiront des choix essentiels. Nombreux ont été les membres de notre commission (ou table ronde) à insister sur la nécessité : du maintien, en sociologie, de la pluralité d'entrée dans le système ("la multiplicité des filières d'accès est très importante"), et de la clarification des relations entre les enseignants-titulaires et les chargés de cours.

En définitive, la volonté de mieux aménager les statuts des chargés d'enseignement suppose de disposer d'une vue d'ensemble ; en effet, a-t-on mesuré le phénomène (nombre d'ATER, de chargés de cours) ? Il faut en faire, d'abord, l'inventaire. Dans les faits, on sait, par exemple, que beaucoup d'ATER sont des "ATER 50%" (emploi à mi-temps).

Ali Aït Abdelmalek

université de Rennes 2

 

 

***

Les nominations
d’enseignants-chercheurs
en sociologie-démographie, 1997

 

Maîtres de conférences

42 postes ont été pourvus par recrutement. L’âge moyen des nouveaux maîtres de conférences est de 36,1 années - en 1996 il était de 36,4. Neuf des nouveaux ont plus de 40 ans, tous les autres sont nés dans les années soixante. 19 sont des femmes (l’an dernier, on comptait 11 femmes sur 36 recrutements).

19 thèses datent de 1996 ou 1997, 17 de 1995 ou 1994. 17 des nouveaux nommés avaient déjà été qualifiés par le CNU antérieurement à 1997. Double constat : les candidats sont invités à persévérer ; le succès ne vient souvent qu’à l’occasion d’une deuxième ou troisième tentative. Mais les candidatures vieillissent assez vite : très peu de thèses datent de plus de quatre ans.

Une nomination intervient au titre de l’article 24-III (voie ouverte à des professionnels et ne requérant pas de thèse).

Les recrutements s’effectuent en province plus de quatre fois sur cinq (voir le tableau ci-après), mais près de la moitié des thèses des nouveaux recrutés ont été soutenues dans la région parisienne (19 sur 41, soit une proportion nettement plus faible que celle de l’an dernier où elle était de 25 sur 36). Cette année les 8 recrutements effectués dans des établissements de la région parisienne ont bénéficié à des candidats ayant soutenu leur thèse dans cette même région. 11 thésards parisiens ont trouvé un poste en province ; parmi eux, 8 avaient soutenu leur thèse à l’EHESS. Les postes provinciaux sont pourvus deux fois sur trois par des candidats provinciaux.

Cette année, les principaux établissements producteurs sont l’EHESS (9 thèses), Aix-Marseille 1 (6 thèses, dont 3 dirigées par Roger Establet : c’est l’année Establet) et Lyon 2 (3 thèses). Les principaux recruteurs sont Toulouse 2 (4 postes) et Aix-Marseille 1 (3 postes).

On décompte huit recrutements locaux (c’est-à-dire avec embauche dans l’établissement où a été soutenue la thèse). Une tendance au recrutement régional s’observe autour de Lyon (les thésards lyonnais trouvent des postes à Lyon ou à Saint-Etienne ; l’an dernier c’est autour de Nantes que s’observait un phénomène similaire) et surtout, on l’a vu, à Paris.

Trois postes ont été pourvus par mutation ; on enregistre par ailleurs une intégration et un détachement.

Professeurs

Treize postes sont pourvus par recrutement. L’âge moyen des nouveaux professeurs est de 46,4 ans (il était de 47,3 ans parmi les 9 de l’an dernier). On décompte cinq femmes (deux en 1996). Cinq des treize recrutements concernent des maîtres de conférences qui sont promus sans changement d’établissement (deux cas en 1996). Un recrutement intervient au titre de l’article 43-IV (voie professionnelle).

Deux postes ont été pourvus à Paris V par mutation.

19 postes étaient à pourvoir : il reste, sauf erreur, quatre postes qui ont été publiés et non pourvus (deux à Paris VIII, un à Strasbourg, un à l’IUFM de Versailles). Dans beaucoup d’autres disciplines la proportion de postes vacants est bien plus importante, mais tout de même, on note une nette différence avec les recrutements de maîtres de conférences, pour lesquels les concours attirent un très grand nombre de candidatures et les postes sont pratiquement tous pourvus (je crois que cette année en sociologie-démographie un seul poste de m.c. n’a pas été pourvu). Avis aux maîtres de conférences et aux chargés de recherche : passez vite une bonne habilitation et vous aurez de sérieuses chances d’accéder à un poste de professeur.

Les postes non pourvus auraient pu être remis au concours au second mouvement (réservé aux qualifiés de cette année) mais aucun établissement n’a demandé une telle republication. Il semble que plusieurs facteurs se conjuguent pour dissuader les départements et les établissements de faire usage de cette faculté : le candidat qu’on avait en vue et pour lequel on conserve une espérance peut avoir été écarté par le CNU, la perspective d’avoir à choisir parmi un très petit nombre de candidatures est gênante, et enfin une éventuelle nomination en cours d’année rend difficile l’organisation de la rentrée.

Alain Chenu, oct. 1997

 

 

 

19e section (sociologie-démographie), entrées de 1997

1. MAITRES DE CONFERENCES

Recrutements

Nom, prénom

Etablissement

Etab. thèse

Dir. thèse

ancel pascale

grenob2

besançon

péquignot

arborio anne-marie

aixmar1

ehess

herzlich

barbusse béatrice

pari12

paris5

parlebas

baudot patrick

aixmar1

aixmars1

picouet

ben naoum ahmed

perpign

aixmars3

?

bertheleu hélène

tours

rennes2

simon

bourrier mathilde

paris compiègne

parisIEP

ackermann

chabot robert

dijon iut

aixma1

poitou

combessie philippe

pari5

paris8

castel

corona félix

pari8

paris8

quiminal

deldreve valérie

lill1

lille1

lombard-j

diouri waeles latifa

marne la vallée

article 24-III (sans thèse)

erlich valérie

toulouse 2

nice

pottier

feroni isabella

nice

nice

chenu

feuilladieu sylviane

aixmiuf

aixmars1

establet

filiod jean-paul

lyon iufm

lyon2

laplantine

fillieule renaud

lill1

paris4

boudon

franguiadakis spyros

lyon2

lyon2

fritsch

gaussot ludovic

poitier

grenob2

sironneau

gavini christine

orlean

pariscachan

paradeise

girard alain

perpign

aixmars1

ramognino

guillin kherroubi martine

créteil iufm

paris5

v. isambert

jaisson marie

tours

ehess

bourdieu

kupiec anne

paris 10 iut ville d'avray

paris7

abensour

lebaron frédéric

amiens

ehess

lenoir

lefeuvre déotte martine

caen

caen

caillé

lehmann bernard

nantes

ehess

combessie

magro raymond

metz

nancy2

terrail

masson philippe

amiens

ehess

chapoulie

neuville jean-philippe

lyon insa

parisiep

friedberg

perez patrick

aixmar1

aixma1

establet

petit véronique

pari8

paris5

charbit

pichon pascale

saint-étienne

lyon2

joseph

roselli l'homme mariangela

toulouse 2

grenob2

renard didier

rouch jean-pierre

toulouse 2

toulouse

berthelot

sembel nicolas

bordiuf

bordeaux2

dubet

sicot françois

toulouse 2

besançon

merrien

soulié charles

rouen

ehess

combessie

vidal dominique

lill3

ehess

pécaut

visier laurent

montpe1

ehess

touraine

wagner anne-catherine

pari1

ehess

schnapper

zaffran joël

bordea2

aixmars1

establet

intégration

celerier sylvie

paris évry

rennes2

bartoli-h

 

mutation

établissement

ét. provenance

gaudez florent

toulouse 2

besançon

delcroix catherine

versailles st quentin

toulouse 2

maclouf pierre

paris 9

paris 1

 

détachement

poulain jean-pierre

toulouse 2

Prag à Toulouse 2

2. PROFESSEURS

 

Nominations

établissement

bec lochard colette

paris 5 iut

boëne bernard

toulouse 2

cours-salies pierre

parievr

dittgen alfred

paris 1

fassin didier

paris 13

heinen jacqueline

besançon

lallement michel

rouen

lichtenberger yves (art. 43-IV)

marne la vallée

mann patrick

nice

paillard reumaux françoise

poitiers

pizzoli-tabboni quadrio-curzio simonetta

paris 7

potocki malicet danielle

reims iut

renard jean-bruno

montpellier 3

 

Mutations

établissement

ét. provenance

berthelot jean-michel

paris 5

toulouse 2

guillemard anne-marie

paris 5

paris 1

 

Vie de l'ASES

Compte-rendu du CA de l'ASES du 27 septembre 1997

Présents : Y. Boulhabel-Villac, F. Cardi, F. Charles, A. Chenu, Ph. Cibois, Cl. Dardy, C. Dechamp-Le Roux, M. Dion, F. Farrugia, S.Guth, M. Hirschhorn, S. Jonas, M. Legrand, B. Péquignot, M. Tripier.

Excusés : M. Calvez, L. Costes, D. Filâtre, A. Huet, J.-Y. Trépos

1) Conclusions sur la réunion-débat sur les statuts précaires.

(Cette partie du compte-rendu a été publiée page 5 du présent numéro)

2) L'annuaire de l'ASES ne pourra plus être pris en charge par l'équipe qui a assuré la sortie du premier. Il faut donc demander à une nouvelle équipe de s'en charger (Metz ?).

3) rencontres ultérieures :

- le bureau du CA se déplace à Rennes en novembre à l'occasion du colloque organisé sur la professionnalisation des sociologues

- la prochaine rencontre-débat aura lieu le samedi 17 janvier 1998 (CA l'après-midi) sur le thème des enseignements professionnalisés ou la sociologie est impliquée (DESS; MST; IUP). Elle sera sous la responsabilité de Monique Hirschhorn et de Monique Legrand.

4) Contenu de la Lettre de l'ASES n°24 (parution avant Noël)

La prise de position de l'ASES sur le problème des statuts précaires devra apparaitre sous une forme ou sous une autre (en plus des comptes-rendus des deux ateliers).

Compte-rendu de la campagne de recrutement

Il n'y a pas actuellement de propositions de tribune libre

Par contre Monique Hirschhorn propose l'insertion d'un texte sur l'accueil des enseignants/chercheurs étrangers.

5) Questions diverses

Ph.Cibois a pris contact avec le rédacteur en chef de la revue Sciences Humaines en vue de la parution dans cette revue de textes d'étudiants. Après discussion nous allons faire à la revue la proposition suivante

1) le niveau de publication serait celui d'étudiants en maitrise. Il existe certes déjà un concours national pour les maitrises mais il recouvre toutes les disciplines et il est tourné vers la publication exhaustive du travail. Pour nous, et nous nous appuyons sur une expérience déjà faite à Versailles-St-Quentin, il s'agirait de proposer la parution d'une présentation en quatre feuillets d'une maitrise déjà soutenue.

2) la sélection se ferait à deux niveaux : à celui de l'université d'abord où les enseignants choisiraient la ou les maitrises les plus intéressantes et en ferait élaborer une synthèse. Au niveau national, le Conseil d'Administration de l'ASES se chargerait de la sélection finale pour proposer à la revue le texte le plus intéressant qui pourrait paraitre dans un hors série.

***

Rencontre régionale de
l'ASES Grand-Ouest

A l'issue du Colloque, "Les métiers de sociologues dans les contextes locaux", colloque organisé par le LARES (Rennes 2) et l'AISLF, s'est tenue une rencontre entre des participants au colloque et la direction de l'ASES représentée par Philippe Cibois (président) et François Cardi (secrétaire général).

 

Informations

 

Nomination

Bruno Péquignot a été nommé Chargé de mission à temps plein à la Direction scientifique du Département des sciences de l'homme et de la société du CNRS et, de ce fait, a préféré renoncer à sa participation au Conseil d'administration de l'ASES.

Initiatives

L'association Trapèzes, créée en 1990 par un groupe d'étudiants de DEA de sociologie de l'Université Pierre Mendès France de Grenoble a créé une revue, Alinéa qui se propose d'offrir un espace d'expression aux recherches et réflexions sociologiques. Huit numéros ont déjà été publiés. Pour son prochain numéro, à paraitre en septembre 1998, la revue lance un appel à contribution sur le thème suivant "activités des corps et corps en activité". Le texte complet de l'appel à contribution peut être demandé à l'adresse suivante :

Association Trapèzes

Université P. Mendès France

UFR SHS, Département de Sociologie

BP 47, 38040 Grenoble Cedex 9

***

SENAC, Sociologie Entreprises Administrations Collectivités est une association créée à l'initiative de sociologues lillois et se veut un interface entre universitaires et monde professionnel par le biais de stages, de journées, d'une lettre, de conférences, d'universités d'été.

Renseignements auprès de Jules Thibaut, Université des Sciences et Technologies de Lille, bât. SH2, 59655 Villeneuve d'Ascq Cedex, tel/fax 03 20 43 66 33, email Jules.Thibaut@univ-lille1.fr

 

Publications

L'ARESER, Association de réflexion sur les enseignements supérieurs et la recherche, vient de publier : Quelques diagnostics et remèdes d'urgence pour une université en péril, éditions Liber. Cet ouvrage est le produit d'un travail collectif réalisé sous la direction du bureau de l'ARESER, en association avec des adhérents ou des informateurs bénévoles qui appartiennent à tout la gamme des disciplines et exercent dans les établissements d'enseignement les plus divers : F.Balibar, C.Baudelot, P.Bourdieu, P.Buirette, C.Charle, D.Diatkine, J.Fijalkow, B.Lacroix, E.Neveu, D.Roche. L'ensemble a été coordonné par P.Bourdieu, C.Charle et B.Lacroix.

***

Les Presses Universitaires de Nancy signalent la parution de l'ouvrage, sous la direction de Monique Legrand et Didier Vrancken : Compétences de sociologues et dynamiques de société. avec la participation de Monique Hirschhorn, Etienne Godard, Paul Kalck, Christine Ruyters, Jean-François Guillaume, Roger Bertaux, Jean-Luc Ferrand, Marie-Pierre Fraschini, Pierre-Etienne Pichon, Maurice Blanc, Françoise Leborgne, Frédérique Streicher, Gérard Vautrin, Jean-Yves Trépos, Guy Minguet, Carole Saint-Guilain, Yvon Schléret, Renaud Sainsaulieu, Marcel Bolle De Bal.

L'exemplaire, 100F (+ 24F de frais d'envoi) est disponible auprès des Presses Universitaires de Nancy, 42.44 avenue de la Libération, BP 3347, 54014 Nancy, Cedex, tel. : 03 83 93 58 30, fax : 03 83 93 58 39, email izorche@clsh.u-nancy.fr

Lettre de l’ASES :

au sommaire des précédents numéros

Lettre n°23 : mai 1997

A propos de la réforme du Deug. L'usine à gaz de M. Bayrou par Philippe Cibois, Analyse des nouveaux arrêtes, rencontre avec le directeur scientifique SHS, table ronde de l'ASES.

Travaux de l'ASES sur l'enseignement : des méthodes (l'observation et ses protocoles d'analyse, le questionnaire et son traitement, l'entretien et l'analyse de son contenu) ; de la théorie.

Tribunes libres : de Frédérik Mispelblom et Serge Dufoulon.

Lettre n°22 : décembre 1996

Recrutement : bilan et questions. Position de l'ASES, les nouveaux recrutés

L'évaluation du secteur Sciences humaines et sociales par Catherine Rollet

Tribune libre : Bruno Péquignot, collectif (recrutement), Nicole Pinet, Jean Copans.

Lettre n°21 : septembre 1996

Réforme du Deug ? Comment la prendre en charge ?

Frederik Mispelblom : Enseigner dans le DEUG : le savant est aussi un politique.

Philippe Cibois : Pour un Deug généraliste

Daniel Filâtre : Après trois ans d’expérience du Deug rénové, faut-il une autre réforme ?

Lettre n°20 : juillet 1996

Alain Chenu : CNU 1996, un bilan

Philip Milburn : chronique d’une grève annoncée

Philippe Cibois : morale provisoire pour l’Université

Lettre n°19 : novembre-décembre 1995

Table ronde de l’ASES : sociologies pour non spécialistes (écoles d’ingénieurs, médecine, IUT, architecture)

Maryse Tripier : habilitations des DEA, la campagne 1995

Jean Pavageau : les qualifications de maitres de conférences en 1995

Si vous souhaitez adhérer à l’ASES

Remplissez le bulletin ci-dessous et retournez-le à :

Michèle DION (ASES)

46 bd Richard-Lenoir

75011 PARIS

La cotisation annuelle de 150 F (chèque à l’ordre de l’ASES)

inclut le service de La Lettre de l’ASES

 

Si vous êtes déjà membre de l'ASES, vous recevrez à l'occasion de la préparation de l'AG annuelle une invitation à renouveler votre adhésion pour 1998

 

 

 

 

 

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Association des Sociologues Enseignants du Supérieur

 

Adhésion pour l’année 1998

 

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